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 Le long chemin de la rédemption (fred)

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Taylor U. Kensington

Taylor U. Kensington


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MessageSujet: Le long chemin de la rédemption (fred)   Le long chemin de la rédemption (fred) EmptyDim 22 Juil - 10:01


( oser demander pardon )
Le trait vert qui traverse la pièce éclipse tout le reste, plus rien n’a d’importance. Et tu le vois jaillir d’une baguette quelconque, plus tard tu apprendras à qui elle appartiendra, mais à ce moment-là plus rien n’aura d’importance. Cette vive lumière te rend folle. Certains disent que les moments forts ont lieu au ralenti, mais là tu as eu l’impression que cela se passait à une vitesse folle, tout en ayant une conscience précise de chaque instant. Tu vois le trait jaillir, tu le vois traverser la pièce, tu sens les visages effarés des gens autour de vous, tu sens la peur qui monte lentement en toi, tu n’entends aucun bruit rien d’autre que le vent qui frémit en même temps que le sort, puis tu vois le raton toucher sa cible. Et soudain c’est fini, le bruit qui était ténu résonne violemment dans des oreilles, mais peut être que c’est ton cri qui fait le plus de bruit. Le corps de Briséis git dans tes bras et tu sais d’expérience que rien ne lui redonnera vie. Le coup que l’on t’a porté t’a sûrement brisée encore plus que tout ce que tu avais déjà vécu. Tu avais réussi à panser ton coeur meurtri et à cet instant ils ont réussi à l’éclater de nouveau et en un million de morceaux. Ton souffle est court, ta douleur est immense, alors tu lâches prise et tu te laisses aller dans la douleur. 

Quelques jours plus tard, tu es maquillée, habillée, un faux sourire aux lèvres et tu te rends aux réunions des mangemorts comme si rien ne s’était passé, parce que tu sais que tu ne mérites rien de plus que ça. Ils t’avaient prévenus qu’ils allaient reformer le groupe, ils t’ont menacée si tu ne les rejoignaient pas tout de suite, ils ont fait ce qu’ils avaient dit et maintenant tu n’as plus le choix. Ils t’entourent de leurs sourires hideux, ils saluent ton manque d’intérêt pour cette enfant morte, ils en parlent librement quand tu n’es pas là, mais ton seul but est de faire semblant que tu es à ta place ici. Oh comme tu pleures le soir dans ton lit, déserté par Jeremiah d’ailleurs. Les tensions ont repris entre vous deux, encore plus fortes que précédemment. Tu avales ta salive pour penser à autre chose -mais ton esprit est uniquement plein de ta peine- et tu te concentres sur la réunion du jour. Les mots n’ont plus de sens, les missions sont idiotes, mais tu suis, comme le gentil chien que tu es, à leur yeux tu es expérimentée et douée, alors tu dois faire comme ci, mais tu as mal, beaucoup trop mal.

Le soir, tu marches dans la rue, menaçant de t’écrouler à chaque instant, le masque que tu portes constamment en leur présence est sur le point de s’effacer or tu dois tenir au moins jusqu’à chez toi. Posant tes mains sur le mur d’en face tu fermes les yeux et tu inspires profondément, puis tu expires tout l’air de tes poumons. Ton visage retrouve un semblant de confiance en lui et tu redémarres. C’était son compter ton pied qui se tape contre le rebord du trottoir, là tu exploses tant de douleur que de peine : « OH PUTAIN DE MONDE DE MERDE DE SHIT DE… » Tu t’arrêtes soudainement, des yeux te regardent de l’autre côté. Ce n’est pas un regard amical et tu l’aurais reconnu entre mille. Les yeux de Fred Weasley, ce jeune homme que tu connais si bien pour l’avoir collé abusivement un nombre incalculable de fois. Cet homme qui s’est retrouvé à Azkaban sous un faux motif, cet homme qui a souffert autant sinon plus que toi durant toutes ces années. Cet homme vers qui tu n’aurais jamais tendu la main. « Weasley. » salues-tu. Est-il au courant de ce que tu as vécu ? Tu ne sais pas ce qui a été passé sous silence, s’ils ont parlé d’un mort lors de la soirée de l’inauguration de Poudlard, s’ils ont dit que c’était ta fille à toi, ou s’ils ont changé son nom. Tu n’en sais rien et soudain tu te rends compte que tu as envie qu’il sache, envie qu’il te réconforte, parce que lui c’est bien quelqu’un de doux qui pourrait le faire. Weasley c’est un être bon, pas comme tous ces pseudo-mangemort qui ont assassiné ta fille et qui ensuite te font des faux sourire. « Je… » Pourquoi t’écouterait-il ? Pourquoi ne s’est-il pas déjà enfui loin de la menace que tu es censée être… Sûrement parce qu’il a plus de courage que tous ceux que tu connais, sûrement parce que cela ne fait que quelques secondes que tu es immobiles, sûrement parce que tu n’es pas une menace. Le retour des mangemorts -ils s’appellent la rose obscure maintenant d’ailleurs, il faut que cela te rentre dans la tête- s’est fait en douceur et rien n’a été divulgué. Et toi, qui vient de te racheter de toutes ces années, tu n’es pas une candidate sérieuse, enfin, c’est ce que le monde doit penser, Carrow a été claire là-dessus. « Bonne soirée. » murmures-tu en tournant la tête. Seulement tes pieds ne se sont pas remis en route, tu es toujours plantée dans la rue, désirant un réconfort, n’importe lequel.


( Pando )
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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: Le long chemin de la rédemption (fred)   Le long chemin de la rédemption (fred) EmptyMer 25 Juil - 23:06

Le long chemin de la rédemption


Y avait le trait de lumière verte qui avait brisé le calme de Poudlard et y avait tes cauchemars qui avaient refait surface depuis quelques temps alors que le ciel anglais si paisible s’était teinté d’une nouvelle marque. Depuis, tu ne parvenais plus à dormir. T’avais rejoint les tiens, t’avais rejoint un ordre du phénix nouvelle reconstitué avec pour idée que vous pouviez le faire. Mais dans le fond, tu savais que t’étais déjà perdu. Parce que tout ce que tu avais pu reconstruire à ses cotés avait été balayé alors que la mort avait de nouveau frappé. La peur s’insinuait de nouveau en toi, les souvenirs de combat et des morts étaient de retour alors que tu ne fermais plus l’œil de la nuit. Alors la nuit, tu errais dans les rues parfois, parce que ça te calmait. Tu marchais jusqu’à en être fatigué, priant un dieu qui n’avait jamais existé pour que le sommeil vienne enfin et que tu tombes alors que tu rentrerais chez toi. Tes coéquipiers ils l’avaient bien senti que ça n’allait pas alors que tu laissais les ballons passer un peu trop facilement. Tes proches aussi ils se doutaient. Parce qu’ils te connaissaient, parce que certains vivaient la même chose. La peur que le mal ne revienne, la peur des nouvelles morts, des nouveaux proches arrachés, de la torture et de la détresse à Azkaban.

« OH PUTAIN DE MONDE DE MERDE DE SHIT DE… » Tu te figes au milieu de la rue alors qu’une voix bien trop connue vient de briser le silence. Et la première chose que tu croises lorsque tu te retournes c’est son regard. Ce regard qui te hantait bien trop souvent. Le dernier que tu avais vu avant de quitter Azkaban alors que James te faisait transplaner. Le regard que la mort en personne aurait pu avoir. Cette mort que tu avais évité de peu alors qu’elle avait déjà la baguette levée. Alors ce soir, instinctivement, tu recherches ta baguette. Parce que tu ne la vois qu’en ennemie. Encore plus au vue des récents événements. « Weasley. » Et toi, toi tu restes silencieux de l’autre côté de la rue pavée. T’as replongé dans un autre lieu, une autre époque. Dans cet endroit qui peuplait de nouveau tes nuits depuis quelques temps. Et puis à Poudlard où tu l’avais croisée pour la première fois alors qu’elle n’était qu’une pionne cherchant à faire régner l’ordre sous son commandement. « Je… » Tu l’observes alors qu’elle reste immobile face à toi. Parce qu’elle a plus cette chose qui te ferait peur. Non, non, elle paraissait brisée la Kensigton. Alors que son regard croise le tien, c’est toujours la mort que tu vois, mais plus la même. C’est la perte, la douleur, l’horreur. Ce que t’avais pu lire dans le regard de ta sœur quand votre mère avait été tuée par un loup-garou. Alors t’attends la suite, parce que t’as l’impression qu’elle va arriver. Mais elle bloque. « Bonne soirée. » Et là, là tu comprends pas ce que tu fais. Tu sais pas pourquoi tu le fais. Parce que dans le fond, elle aurait été bien mieux à partir. Tu l’interpelles de ton côté de la rue alors qu’elle reste là pendant encore quelques secondes, alors que tu penses à chaque instant qu’elle va partir. « Kensington ! J’t’ai connue plus bavarde ! » Mi-bravade, mi-réponse à ce qui avait ressemblé à un appel silencieux.
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Taylor U. Kensington

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MessageSujet: Re: Le long chemin de la rédemption (fred)   Le long chemin de la rédemption (fred) EmptyMar 31 Juil - 23:46


( oser demander pardon )
Et il reste là, planté dans la rue, incapable de s'enfuir ? Pourtant son regard -que tu peines à croiser- n'a rien de terrifié. Il n'est plus cet élève que tu martyrisais à bout de champ, il n'est plus ce rebelle joueur, il est un homme. Et il vaut tellement plus que toi. Un long pincement te déchire le coeur quand tu l'admets, tu as voulu t'élever, mais tu as mal choisi ton camp. Tu le savais pertinemment depuis des années, mais aujourd'hui tu comprends seulement à quel point c'était réel. Briséis n'aurait jamais pu vivre dans un environnement comme le vôtre, la douleur de ce que t'a fait subir tes parents te reste en mémoire, tu aurais tant voulu l'élever avec bienveillance et douceur loin de ce monde. Seulement Jeremiah n'était pas d'accord et cela aurait pu être un point de cession, sauf que tu n'en avait jamais parlé avec lui, parce que tu ne voulais pas perdre le faible lien que vous tentiez de reconstruire ensemble.

Le coeur lourd, tu peines à te remettre en route quand sa voix fuse. « Kensington ! J’t’ai connue plus bavarde ! » Tes yeux s'écarquillent, il est toujours là. Tu en avais presque oublié sa présence avec tes pensées si tristes. Tu relèves la tête et plonges ton regard dans le siens. Quelques larmes dansent encore sur tes joues et tu n'en as pas honte, étrangement. Tu fixes son regard, essayant de comprendre pourquoi il n'est pas parti, pourquoi il a juste lancé une phrase et non un sort, pourquoi il n'a pas choisit le violent chemin de la vengeance, il t'a clairement à sa merci. Tu l'interroges de tes grands yeux bleus-verts qui ont pu être si purs à une époque.

Tu ne sais plus qui coupe le contact, mais vous cessez cet échange de regard si perçant, qu'a-t-il compris de toi ? Comment pourrait-il lire en toi si facilement alors que tu te caches désespérément de tous tes collègues mangemorts car ta vie en dépend ? Que se passe-t-il en Fred Weasley pour que tu te laisses aller de la sorte ? Tes yeux papillonnes et tu serres ta cape de toute tes forces, jusqu'où pouvez-vous allez ? Peux-tu te confier ? Pleurer ? L'injurier ? Non, il ne mérite pas le dernier. Pleurer, c'est presque déjà fait, alors te confier ? Ridicule, il n'a pas envie de t'écouter. « Que veux-tu que je te dise ? » finis-tu par avouer, un peu trop faiblement. Tu aurais pu cracher ces mots à une époque plus ancienne, là ils sont juste faibles, mous, petits. Comme si tu lui demandais la permission de t'exprimer, plutôt que de parler véritablement. « J'ai tout perdu, j'ai été humiliée, mais ça encore je peux le comprendre, c'était la seule façon pour vous tous de m'accepter, alors j'ai fait ce que je devais. Mais j'ai tout perdu. » Tes mots n'ont pas de sens, sauf pour toi. Tu as tout perdu, en le disant deux fois, tu mettais en mots ce que tu ressentais. La première fois tu n'avais pas tout perdu, tu avais déjà conscience que le Lord n'était plus ce qu'il te fallait, Raphaël, Alvin et Jeremiah t'ont sauvé. Sauf que la seconde fois, tu avais vraiment tout perdu. Que sait-il et qu'as-tu envie de lui dire. « Tu as sûrement plus perdu que moi. » Tes mots sont les premiers doux qu'il doit entendre d'un ancien mangemorts, les premiers que tu oses reconnaître en public, mais Fred n'est PAS un public, et tu oses penser qu'il a assez de jugeote pour le comprendre. Il mérite tes excuses. Pitié qu'il ne pense pas à un plan pour lui faire encore plus mal.


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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: Le long chemin de la rédemption (fred)   Le long chemin de la rédemption (fred) EmptyVen 17 Aoû - 12:46

Le long chemin de la rédemption


C’est le regard perdu de Taylor, la douleur dans celui-ci qui fait que tu la rappelles. Et presque instantanément tu le regrettes. Parce qu’il n’y avait pas grand monde que tu haïssais plus qu’elle dans ce monde. Parce que Taylor, c’était le regard plein de violence qui peuplait tes nuits alors que tu ne parvenais pas à trouver le sommeil. Taylor, c’était celle dont tu te souvenais le plus lors de cette bataille, celle où vous étiez enfin parvenus à vous échapper. Mais t’avais failli y passer, à cause d’elle. Alors pourquoi ? Pourquoi la rappeler. Pourquoi lui répondre. T’en savais rien. Mais y avait ce regard qui en disait long. Celui que t’avais croisé bien trop souvent. Mais c’était pas chez les gens comme elle qu’il existait normalement. C’était dans ta famille, chez tes amis aux allégeances Phénix qu’on le voyait alors que l’horreur avait frappé. Alors c’était pas normal. Mais elle était là, semblant incapable de parler alors qu’il était évident qu’elle avait été sur le point de le faire pour une raison qui t’échappait encore.

Y a son regard mi-étonné, mi-interrogatif qui se plante dans le tien. Pendant un moment. Combien de temps vou restez là, à vous jauger d’un côté et de l’autre de cette voie passante. T’en sais rien. Mais le contact fini par se rompre et le silence avec lui. « Que veux-tu que je te dise ? » C’était faible, bas. Elle n’avait plus rien de celle qu’elle avait été. Mais tu le savais, tu l’avais vu à l’accueil du ministère quand tu t’y pointais. Mais à ce point. Non, il y avait un truc qui clochait. Tu restes silencieux. Ton regard bleu posé sur elle. « J'ai tout perdu, j'ai été humiliée, mais ça encore je peux le comprendre, c'était la seule façon pour vous tous de m'accepter, alors j'ai fait ce que je devais. Mais j'ai tout perdu. » Et tu l’écoutes. Tu l’écoutes bêtement alors que tu n’aurais jamais imaginé le faire même dans tes rêves les plus fous. Mais tu n’aurais jamais imaginé non plus sortir avec Anjelica dans ceux-là. Pas vu la relation que vous pouviez entretenir à la fin de Poudlard. J’ai tout perdu. Y a les mots qui résonnent sans que tu ne les comprennes. Parce que tu ne vois pas ce qu’elle aurait pu perdre. Elle avait tout eu. Le pardon officiel en échange d’un poste minable, mais tout de même. La liberté pour elle comme pour Jeremiah. T’étais pas dupe, tu les connaissais les noms de ceux qui parvenaient à sortir. Parce qu’il y en avait certains que tu redoutais de voir sur la liste. Et puis il y avait ceux qui avaient réussi à couper à tout. Mais elle, elle tu ne voyait pas ce qu’elle avait pu perdre d’autre que son honneur. Alors, dans d’autres circonstances, si elle n’avait pas cette voix brisée et ce regard perdu, t’aurais certainement rit. Parce qu’elle ne connaissait rien de la perte. Des familles décimées, du bonheur oublié, des vies arrachées. Mais y a ce petit quelque chose en elle qui te retient. Cette même chose qui a fait que tu lui as parlé. « Tu as sûrement plus perdu que moi. » Et là, tu comprends vraiment plus rien. Elle serait pas si brisée que tu aurais pu croire qu’elle se moquait de toi. Qu’elle jouait comme certains autres mangemorts avaient pu le faire à leurs sorties d’Azkaban. Mais pourtant, t’as la nette impression que c’est pas le cas. T’étais peut-être pas le plus doué pour voir qui mentait de qui disait la vérité, mais il y avait des regards qu’on ne pouvait pas inventé sans avoir vécu le pire. Et elle en avait un de ceux-là. Alors ce jour-là, tu t’amuses pas à compter tes pertes. Parce que ça fait trop d’années que tu apprends à vivre loin de celles-ci, à vivre vers le futur et non le passé qui revenait perpétuellement te hanter. A arrêter de t’en vouloir pour ce que tu avais pu commettre à Poudlard alors que tu te pensais responsable de leurs morts. Y a tes pas qui te rapprochent un peu d’elle. « Et qu’est-ce que tu as perdu ? » Silence. Oui, qu’avait-elle perdu ? « Qu’est-ce que tu as perdu pour que j’ai l’impression de faire face à ma sœur après qu’elle ait appris la mort de ma mère en Une de la Gazette du Sorcier ? » Et ce silence qui s’installe alors que tu guettes sa réponse.
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Taylor U. Kensington

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MessageSujet: Re: Le long chemin de la rédemption (fred)   Le long chemin de la rédemption (fred) EmptyMar 28 Aoû - 23:37


( oser demander pardon )
« Et qu’est-ce que tu as perdu ? » Le silence qui suit sa question te laisse sans voix. « Qu’est-ce que tu as perdu pour que j’ai l’impression de faire face à ma sœur après qu’elle ait appris la mort de ma mère en Une de la Gazette du Sorcier ? » Le choc se répercute dans ton crâne. La mort de Weasley, tu t'en souviens encore. C'était une punition atroce, chaque adulte de la guerre, chaque adulte qui s'était rendu acceptant la puissance divine du Lord, s'était vu exécutée. Un par semaine, d'une violence inouïe. Et tu avais jubilé. Tu avais ri en voyant leurs sourires d'enfants se transformer en larmes, tu étais excitée en voyant l'atmosphère se tendre dans Poudlard, en voyant ces adolescents devenus complètement paranoïaques, fous, désespérés. Quelle odieuse personne étais-tu alors. Tu frissonnes, que s'était-il passé pour que tu sois inhumaine ? Pourquoi seule Briséis a-t-elle pu t'aider à ouvrir les yeux ? Raphaël, Alvin, ils ont tous tenté de t'aider, d'être présents pour toi, mais seule sa petite bouille d'ange avait réussi à franchir chacun des murs qui s'étaient érigés devant ton coeur. Une larme quitte tes yeux que tu n'essaies même pas de cacher, tu n'arrives toujours pas à songer à elle sans pleurer, cela fait des mois et pourtant le manque est toujours aussi présent. Comment a-t-elle pu te faire chavirer de la sorte ? Est-ce que tu n'aimais donc pas réellement Jérémiah ? Ou du moins était-ce un amour biaisé, factice ?

Tu ouvres la bouche et la referme doucement, tel un poisson hors de l'eau. Que peux-tu dire à Fred ? Tu as beaucoup à y gagner en lui parlant, une épaule sûrement attentive et présente, mais lui, que va-t-il faire de ce qu'il entendra ? Qu'est-ce que cela lui apportera ? Ne vas-tu pas le dégoûter encore plus ? Tu le sens, tu le vois, qu'il ne t'appréciera sûrement jamais, tout son être te rejette, pour ce que tu es et étais. Et tu peux mille fois le comprendre, toi-même tu te dégoûtes parfois, en repensant à tous les crimes et tortures que tu as commis avec joie. Finalement, heureusement que Jeremiah s'est enfui, qu'il n'apparaît que de temps en temps et toujours en public, t'évitant de le rejeter pour ce qu'il te rappelle.

« Que cherches-tu en restant ici ? » Tu te relèves et t'approches avec grâce, essuyant tes larmes. Tu t'arrêtes à distance correcte. Tu essaies de te coller un masque d'indifférence, de te reconstituer ce visage de neutralité. « Qui te dis que je ne te mens pas, que je ne te manipule pas. Qui te dit que je souffre pour de vrai. » Pour peu, tu réussirais à te convaincre toi-même. Mais une image de Briséis apparaît dans ton esprit, tu clignes fortement des yeux et serre les poings, ne pas craquer, qu'il s'en aille, qu'il te laisse tranquille, qu'il retourne à sa vie, qu'il cesse de se montrer supérieur à toi, car il est prêt à tendre la main à une ancienne ennemie. Parce qu'il est bon, juste. Parce que c'est un homme bien. Et que tu n'en as pas assez dans ta vie. Tu meurs d'envie qu'il continue à te parler, mais tu ne peux pas compter sur lui, tu ne dois pas être un fardeau pour lui. « Tu penses savoir, sentir, ressentir, compatir, mais tu auras toujours ce doute en tête, ce doute qui te dit que je suis une ennemie. » Ta voix était forte, au début. Elle était assurée. Tu avais réussi à contenir le tremblement, mais le dernier mot peut te trahir, ce n'était qu'un murmure. En réalité, tu veux le prévenir, lui montrer que le danger peut revenir, va revenir. Il doit se protéger parce que tu ne peux pas les trahir. Sinon tu mourrais. Soudain, un éclat traverse tes yeux, un éclat d'une douloureuse compréhension ; si, tu peux mourir. Ce serait sûrement plus simple que cette vie, ton regard se fait vague, fou, à des kilomètres du lieu présent.


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Fred Weasley

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MessageSujet: Re: Le long chemin de la rédemption (fred)   Le long chemin de la rédemption (fred) EmptyVen 7 Déc - 1:16

Le long chemin de la rédemption


Y a ta voix qui claque, la questionne. Parce que tu cherches à comprendre comment elle peut être dans l’état dans lequel elle était. Comment il pouvait y avoir l’horreur dans son regard, la tristesse que rien ne semblait pouvoir laisser partir. Parce que ça se voyait qu’elle avait quelque chose de brisé l’ancienne mangemorte. T’aurais juste aimé comprendre quoi. Et dans le fond t’avais rien à faire ici. T’avais même pas à lui parler. Parce qu’elle était l’ennemie de tes cauchemars, elle était celle qui n’avait pas hésité une seconde avant de lever ta baguette sur toi. Elle était une de celles qui avaient terrorisé Poudlard. Mais y a le reflet de ta douleur dans son regard. Celui de ceux qui ont perdu et qui arrivent pas à s’en sortir. De ceux qui sont en train de se noyer sans que personne ne le remarque. Parce qu’il y avait les sourires de façade. Ceux qu’on forçait un peu pour faire croire qu’on allait bien. Que c’était passé. Qu’on avait réussi à se reconstruire alors que dans la solitude de la nuit y avait les hurlements de terreur qui brisaient le silence et les joues trempées de larmes.

Et tu la vois la larme qu’elle n’arrive plus à retenir. Celle qui roule doucement sur ta joue sans qu’elle ne cherche à la cacher ou à l’arrêter. Et le silence qui te répond dans un premier temps. « Que cherches-tu en restant ici ? » Et elle s’approche de toi. Y a les larmes qu’elle essuie et le visage qu’elle tente de recomposer. Pourtant y a rien de plus faux que la neutralité sur ses traits. Que le semblant de contrôle des sentiments. « Qui te dis que je ne te mens pas, que je ne te manipule pas. Qui te dit que je souffre pour de vrai. » Et tu hoches doucement la tête négativement. Mais tu restes silencieux encore quelques secondes. Est-ce qu’elle pensait sincèrement que tu ne voyais pas entre les lignes, que t’étais pas capable de la reconnaitre la vraie douleur. Que c’était aussi simple que ça de prétendre. Peut-être à d’autres. Mais t’avais vu la vraie douleur, l’horreur, les tortures et les cris. Y avaient les cauchemars qui hantaient encore tes nuits et tes journées aussi. Le quidditch pour s’occuper, pour plus penser à tout ça. Pour prétendre que tu t’étais remis quand la plupart de tes proches savaient qu’il n’en était rien. Alors c’était pas toi qu’on duperait. « Tu penses savoir, sentir, ressentir, compatir, mais tu auras toujours ce doute en tête, ce doute qui te dit que je suis une ennemie. » Voix qui se brise au fur et à mesure du discours. Qui perd toute son assurance. Elle voulait te voir partir. Tu pouvais le sentir. Et tu te dis qu’elle avait raison. T’avais rien à faire ici. Parce qu’elle avait été l’ennemie. Et peut-être qu’elle l’était encore. Et le murmure dans la rue. Comme un secret partagé. Et tu le comprends pas où elle veut en venir. L’avertissement adressé. C’est ton regard bleuté qui plonge dans le sien. « Parce que tu penses que je pourrais un jour te voir comme amie ? » Y a la vérité qui sort. « Qu’un jour je pourrais te voir comme autre chose qu’une ennemie. » Y a la colère et la douleur dans ta voix. « Y a pas une nuit, pas une nuit où vous êtes pas là, avec les cris des autres qui résonnent, avec les images de ma mère déchiquetée par un loup-garou ou de mes oncles et tantes assassinés. Y a pas une nuit où t’es pas là, prête à me jeter un sort à Azkaban. Tu crois que je l'ai pas lu le sort sur tes lèvres avant de transplaner. ? » Il est froid le regard que tu poses sur elle. « Mais continue de prétendre que tout va bien, que ton sourire est naturel. Tu verras avec le temps, les gens n’y voient que du feu et ils te poseront même pas la question de savoir si tu vas bien. Et y aura que la solitude la nuit pour te rappeler tous tes mensonges et le fait que personne se soucie de toi. » Tu marques un temps de silence. « Moi je m’en fous, ma famille me comprend parce qu’on a pas à prétendre entre nous. Parce qu’on sait tous les démons des uns et des autres même si on préférerait parfois pas remuer le couteau dans la plaie. » Comme avec Domi. Domi dont t’arrivais plus à croiser le regard de peur qu’elle comprenne que t’étais responsable de son état. Que tu savais et que t’avais rien fait pour la protéger de la suite. « Mais t’as qui toi ? Tes anciens potes mangemorts qui se font gentiment libérer alors qu’ils devraient mourir en prison ? Me l’a fait pas, jamais ils pourraient comprendre, ils savent juste en être responsable de l’horreur. » Peut-être que tu veux la faire réagir. Peut-être que t’en avais besoin aussi, de lui crasher la vérité au visage. Pour avancer, pour qu’elle disparaisse de ton esprit. Peut-être que tu te dis que si t’apprends à quel point elle est brisée t’arriveras à l’oublier, à lui pardonner ce qu’elle aurait pu te faire. T’en sais rien. Ce que tu sais, c’est que son regard, c’est le même que le tien dans le miroir, celui de la personne qu’a perdu espoir et qui a vu le pire. Et ça, elle pourrait jamais te mentir dessus.
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Taylor U. Kensington

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MessageSujet: Re: Le long chemin de la rédemption (fred)   Le long chemin de la rédemption (fred) EmptyLun 10 Déc - 9:34


( oser demander pardon )
Ce que tu aimerais c'est le faire fuir, lui faire comprendre que rien n'est fini, que la vengeance des mangemorts est en cours, que c'est un éternel recommencement et que tu es prisonnière. Tu ne veux pas lui faire peser ce fardeau sur ses épaules, tu aimerais trouver quelqu'un, en parler, mais tu n'oses pas. Alvin te reprocherai sûrement de ne pas t'être confiée à lui, seulement il en a déjà tellement fait pour toi et tu te sens coupable. Parce que tu aurais dû sacrifier ta vie plutôt que de laisser mourir Briséis et plutôt que de les avoir rejoints. Tu aurais dû aller voir les rares phénix encore en vie pour leur demander de l'aide et promettre d'être une espionne, mais tu as honte maintenant. Honte parce que tu n'oseras pas, parce que malgré tout tu tiens à Jeremiah et que tu as l'espoir qu'il change. Il a bien été heureux une fois, il mérite d'y revenir. Pourtant tu ne te sens plus la force de te battre.

« Parce que tu penses que je pourrais un jour te voir comme amie ? Qu’un jour je pourrais te voir comme autre chose qu’une ennemie. » Les mots sont sec, criant de vérité et te blessent en plein coeur. Qu'est-ce que tu as cru pauvre fille en disant ça. Tu pensais le mettre en garde, mais il le sait déjà. Il est bien plus préparé et forgé que toi, malgré toute sa douleur et tout ce qu'il a vécu il est toujours debout, alors ce n'est pas juste toi qui pourrait lui faire peur. Il te parler de ses cauchemars « Tu crois que je l'ai pas lu le sort sur tes lèvres avant de transplaner ? » et tu détournes le regard, de honte. Tu ne sais pas comment tu as pu faire ça, mais le pire c'est que tu te souviens de chaque instant, tu te souviens de l'excitation et la joie que ça te faisait ressentir. Ce n'était pas un lavage de cerveau, c'était un choix, ton choix. Comment as-tu pu te regarder dans un miroir toutes ces années ? « Mais continue de prétendre que tout va bien, que ton sourire est naturel. Et y aura que la solitude la nuit pour te rappeler tous tes mensonges et le fait que personne se soucie de toi. Mais t’as qui toi ? Me l’a fait pas, jamais les mangemorts pourraient comprendre, ils savent juste en être responsable de l’horreur. » Tu es mal à l'aise qu'il t'ait si bien cerné et ça te fait peur, parce que s'il l'a fait, d'autres devraient pouvoir le voir. Comment peux-tu être crédible si tu es incapable de masquer tes émotions ? Tu relèves tes yeux et te perds dans son regard si bleu. « Je te demande pardon. » Tu ne l'as pas lâché des yeux, mais ta voix est basse, sincère et faible, parce que tu n'as jamais fait ça. Tu restes silencieuse quelques instants, ne sachant comment continuer. « J'ai tout ces moments dans l'esprit moi aussi, je me souviens parfaitement de chaque torture que j'ai commise » Tes mots sont douloureux à prononcer, il n'y a plus une once de fierté ou de passion morbide dans ton regard, juste la honte de ce que tu as pu faire. « Tu as raison quelque chose s'est détruit en moi et personne autour de moi ne peut comprendre ou me réconforter, alors je vais te laisser maintenant. » Une nouvelle larme coule, tu vas aller dans ton lit et pleurer, désespérant de ne plus sentir la main douce de Briséis, désespérant de ne pas sentir le corps chaud de Jeremiah, honteuse de ne plus pouvoir compter sur Alvin. Qu'est-ce que tu as pu être bête en songeant un instant que Fred pourrait t'aider, Fred a plus souffert que toi et ce pendant des années. Alors pourquoi t'aurait-il tendu la main ? S'il était resté jusque là c'était sûrement pour pouvoir se moquer de toi plus tard, il est temps de partir, mais tu n'y arrives pas. Ce serait tellement plus simple qu'il te tourne le dos et que tu restes seule et pathétique.




( Pando )
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